Nombre de pages: 512
Editeur: Mirobole éditions
Date de sortie: Octobre 2017
Prix: 22,90€
Dans la neige, une femme tente de regagner le chalet où elle voit ses amis boire et discuter tranquillement. A deux doigts de la porte salvatrice, elle trébuche et se fait poignarder. Ce n’est que le début d’un huis-clos angoissant dans un « Hôtel » situé en altitude et accessible en seul téléphérique. Neuf Russes – quatre hommes, cinq femmes – membres d’une équipe de tournage s’y sont retrouvés pour un séjour d’une semaine. L’endroit est pourvu de nourriture et de bois de chauffage en quantité. Mais les portables n’y captent pas de réseau. Et bientôt une tempête de glace coupe l’électricité. La découverte du cadavre provoque un choc parmi les personnages, surtout quand ils comprennent que le meurtrier se trouve parmi eux.
L'hôtel est un roman qui m'a immédiatement tapé dans l'oeil pour son coté huit clos et l'ambiance enneigée. A mes yeux, il s'annonçait vraiment très prometteur. Malheureusement j'ai été assez déçue, j'ai même passé la plupart du temps à sérieusement m'ennuyer. Mais alors, qu'est-ce qu'il s'est passé?
Le soucis que je rencontre avec l'oeuvre de Yana Vagner,pour vous en parler, c'est que son roman n'est pas mauvais. Loin de là même! L'écriture est soignée, travaillée et riche. L'auteure sait exactement la doser et maîtrise à la perfection chacun de ses personnages. Elle sait où elle va et ça se ressent énormément dans son écrit.
Yana Vagner nous raconte l'histoire d'un groupe d'ami qui ont loué un luxueux Hôtel pour la semaine, perché sur une montagne. Mais très rapidement leur séjour va tourner à l'horreur: une des leurs est retrouvée morte. Ils se rendent rapidement à l'évidence, le tueur est parmi eux.
La première chose qui m'a déstabilisée avec cette histoire, c'est que le roman ne se présente absolument pas comme je l'avais imaginé. Je m'attendais clairement à une enquête dynamique avec des rebondissements. Au lieu de ça, l'auteure nous propose une plongée dans la vie privé de chacun des protagonistes. Au final, c'est plutôt logique vu le contexte du meurtre. La victime s'est faite tuer par l'un de ses amis. L'auteure s'avise donc de mettre en avant la vie privé de ses protagonistes : leurs joies, leurs peines et leur vision de la vie. Elle nous présente aussi le lien qu'ils entretiennent entre eux et avec la victime. C'est très intéressant la façon dont elle choisit de nous présenter son histoire.
Le point négatif pour moi c'est que tout se met en place dans une lenteur extrême. Je n'arrivais pas à voir la fin de ce roman, c'était assez éprouvant. En ajout à cette lenteur, l'auteure coupe parfois le récit qui se déroule à l'hôtel pour intégrer des moments de vies, passés, des personnages. Parfois j'avais vraiment du mal à m'y retrouver. Ces flashback qui arrivaient à tout moment ainsi que parvenir à me situer au milieu de tous ces personnages n'ont pas vraiment facilités ma lecture.
Au final, le rythme de l'auteure et la façon dont elle intègre les nombreuses tranches de vies des personnages ont rendue ma lecture périlleuse. Je me suis ennuyée, clairement. Et c'est bien dommage car le roman avait tout pour me plaire! Si le rythme avait été différent je pense que je me serais plongée avec plaisir au milieu de ce groupe de Russe. Là j'avais plus l'impression d'assister à une pièce de théâtre. Je n'ai pas vécu cette histoire. Je n'étais pas coincée en altitude avec eux dans ce grand hôtel vide. Pour moi c'est mon plus grand regret.
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