Ma dernière chronique

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Depuis la banlieue où elle habite, Rachel prend le train deux fois par jour pour aller à Londres. Le 8 h 04 le matin, le 17 h 56 l’après-midi. Chaque jour elle est assise à la même place et chaque jour elle observe, lors d’un arrêt, une jolie maison en contrebas de la voie ferrée. Cette maison, elle la connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants qu’elle voit derrière la vitre. Pour elle, ils sont Jason et Jess. Un couple qu’elle imagine parfait, heureux, comme Rachel a pu l’être par le passé avec son mari, avant qu’il ne la trompe, avant qu’il ne la quitte. Rien d’exceptionnel, non, juste un couple qui s’aime. Jusqu’à ce matin où Rachel voit un autre homme que Jason à la fenêtre. Que se passe-t-il ? Jess tromperait-elle son mari ? Rachel, bouleversée de voir ainsi son couple modèle risquer de se désintégrer comme le sien, décide d’en savoir plus sur Jess et Jason. Quelques jours plus tard, c’est avec stupeur qu’elle découvre la photo de Jess à la une des journaux. La jeune femme, de son vrai nom Megan Hipwell, a mystérieusement disparu…



dimanche 29 juin 2014

L'insigne du boiteux, Thierry Berlanda


Couverture L'insigne du Boiteux


Nombres de pages: 266
Éditeur: La Bourdonnaye
Date de publication: Février 2014
VO: Français

Un assassin, qui se fait appeler le Prince, exécute des mères de famille sous les yeux horrifiés de leurs jeunes fils âgés de 7 ans. Opérant à l’arme blanche avec une rare sauvagerie, le meurtrier taille ses victimes en lanières. Telle est la punition qu’il inflige. Mais qui punit-il ? Et de quoi ?


Pour répondre à ces deux questions fondamentales, le commandant Falier s’adjoint les services du professeur Bareuil, spécialiste des crimes rituels, « retraité » de la Sorbonne, et de Jeanne Lumet, qui fut sa plus brillante élève. Or la jeune femme est mère d’un petit garçon de 7 ans. Détail qui n’échappera sans doute pas au Prince…

 Quand Thierry Berlanda m'a contactée pour me proposer son livre, j'ai d'abord été réticente à la vue du titre. Ne sachant pas de quoi cela allait parler je me suis dit "Un insigne ? Un boiteux ?" Je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre.
   
      En vérité et après quelques lignes je réalise que je me trouve dans un thriller. Moi, les thrillers, ça me fait pas peur. C'est que j'en ai mangé ces jours ci du Thilliez et autres chattams, et ça fait du bien de varier avec des auteurs moins connus. 
       Bref, dans cette histoire nous suivons Jeanne Lumet, dont je n'ai pas vraiment compris la fonction... historienne ou quelque-chose dans le genre.. En tout cas, elle se trouve mêlée à une enquête sur meurtre.
       Nous rencontrons ainsi les quelques personnages qui seront principaux : Le commandant Falier et le professeur Bareuil (professeur en histoire-ou-quelque-chose-dans-le-genrologie
       Falier est un vieux flic toussant et Bareuil un vilain pervers, ex-prof de Jeanne, qui file des coups de main à la police. C'est aussi lui qui a requit la présence de "sa plus brillante élève" pour les aider. En effet l'assassin a laissé sur les lieux un objet mystérieux, et c'est l'expertise de Jeanne qui fera avancer l’enquête.

       Entrons dans le vif du sujet : Aux premières pages du récit j’ai eu du mal : phrases parfois exagérées, une certaine lenteur, la découverte du corps est un supplice. Le suspens est à son comble, c'est un acte ignoble de barbarie, quelque-chose d'à peine supportable dont on nous rabâche l'atrocité pendant 5 pages et c'est..... Un corps. Un corps charcuté certes, mais j'ai eu le sentiment d’être flouée. Je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus surprenant!
       Mais passons, dans sa globalité l'histoire était correcte, intrigante, plutôt fluide... Certaines tournures de phrases m'ont plu comme certaines m'ont agacées : trop grandiloquentes, on sentait le désir de faire compliqué. Parfois ça rendait bien, parfois c'était juste trop. Dans l'ensemble c'est réussi. Autre point négatif : les passages "osés": je les ai trouvés, en plus d'inutiles, agaçants par leur désir d'être plus poétiques, plus bien-écrits. Alors je dis pas que c'était raté, mais ces scènes qui tranchent avec ce qui intéresse le lecteur -l’enquête- semblent vouloir se justifier par leur narration (que j'ai trouvée agaçante)

       En revanche les personnages étaient bien agencés, surtout Bareuil. Quand le professeur parle on sent bien son arrogance, un ton particulier qui s'en dégage. 
      De plus, l'auteur nous livre dans son roman divers passages où le meurtrier présumé (alias le prince) à la parole. J'ai beaucoup aimé cette narration particulière qui est plutôt originale. 

       Au final, Berlanda nous fait découvrir une petite histoire sympa dont la qualité d'écriture ne comble pas parfaitement le manque d’intérêt. Car si l'intrigue a su être prenante, le dénouement m'a laissée impassible.  


L’écriture du point de vue du prince m'a plu, Mais dans l'ensemble c'est une enquête assez basique.



Malheureusement de ce point de vue la rien d'extravagant. Une chasse au meurtrier basique, entrecoupée par la vie de Jeanne (fallait bien mettre un background me direz vous) et quelques "développements" annexes qui ne mènent pas bien loin.


On sent le désir de bien écrire, comme je disais : parfois c'est trop. Mais ça reste un bel effort qui s’avère en général payant : des phrases complexes juste, pour la beauté de la chose, mais tout en restant fluide : un style que j'apprécie.


Les personnages ont une personnalité palpable. Je ne pouvais lire les dialogues de Bareuil sans lui donner un ton : cela venait tout seul. Quant aux autres, moins marquants car moins extrêmes, ils restent bien typés.


Un grand merci à l'auteur et aux éditions de la Bourdonnaye pour m'avoir permis de découvrir ce roman !


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