Nombre de pages: 182
Maison d'édition: Denoël
Date de sortie: Janvier 2015
VO: France
Dans son repaire situé quelque part à l’est de l’arc alpin, Robert Poinsot écrit. Il raconte la crise systémique dont il a été témoin : d’abord le salaire qui n’arrive pas, les gens qui retirent leurs économies, qui s’organisent pour trouver de quoi manger, puis qui doivent fuir la violence des grandes villes et éviter les pilleurs sur les principaux axes routiers.
Robert se souvient de sa fuite à Beauvais, de son séjour dans une communauté humaniste des bords de la mer Baltique et des événements qui l’ont ramené plus au sud, dans les Alpes.
Quelque part dans le récit de sa difficile survie se trouve peut-être la solution au paradoxe de Fermi, à cette célèbre énigme scientifique : dans un univers aussi vaste que le nôtre, l’espèce humaine ne peut pas être la seule douée d’intelligence ; alors où sont les autres, où sont les traces radio de leur existence?
Jamais auparavant l’effondrement de notre civilisation ne fut décrit de façon plus réaliste.
J’ai sélectionné le paradoxe de Fermi dans le catalogue de
Denoël parce que l’histoire m’a semblé captivante. J’aime beaucoup les récits
traitant de civilisation en perdition. Au final, le Paradoxe de Fermi nous livre une histoire proche de notre réalité qui a su capter toute mon attention!
La première chose qui frappe l’œil lorsque l’on entame ce
roman est sa structure originale. Le paradoxe de Fermi se découpe en parties
qui explicitent un point précis de l’intrigue. Le livre est en fait le journal
de Robert Poinsot qui retrace les évènements récents de sa vie dans des cahiers qu’il a trouvés. Il y raconte la grande crise économique survenue en 2017 qui est la cause de la fin de la civilisation humaine. Le récit de Robert s’alterne donc entre sa
vie présente et la chronologie des évènements passés qu’il nous raconte jusqu’à
ce qu’il arrive à son abri actuel. Robert nous explique comment il survit dans les montagnes des années après les évènements mais aussi le parcours qu'il a été forcé de faire en 2017 pour s'en sortir.
Le roman est assez court, moins de 200 pages. J’ai
beaucoup apprécié qu’il y ait peu de contenu. Il se pourrait que certains
trouvent qu’il y a des moments peu détaillés et qu'un sentiment de manque puisse se faire ressentir. Mais pour moi, la forme
actuelle est parfaite. Le récit de Robert Poinsot est concis et arrive à immerger le
lecteur rapidement. On se visualise l’action avec précision. Jean-Pierre Boudine parvient à nous faire partager une grande quantité d'informations sans se perdre dans des tonnes de détails.
L'auteur décrit parfaitement bien la situation que le roman raconte au point que ça en devienne presque angoissant et qu'à chaque pause dans ce livre, on se mette à beaucoup réfléchir! Comme répété plusieurs fois dans le Paradoxe de Fermi, ce n'est pas de la façon que le livre décrit que l'on s'imagine la fin de notre civilisation. On visualise plus quelque chose de catastrophique et d'impressionnant comme une grande guerre, une épidémie ou des catastrophes naturelles. Ici, c'est tout simplement la société qui s'effondre après un Krach boursier. Bien sûr, cet évènement est seulement le point de départ. S'ensuit la misère, la violence et les tensions géopolitiques. Du coup, vu le contexte actuel dans lequel nous vivions, ce roman semble être une prédiction de l'avenir de notre société. Et c'est glauque de lire une histoire en se disant que, en fin de compte, on est pas si loin de ce qui se passe actuellement. Que le monde va mal et si ça continue à évoluer dans ce sens, nous aussi on va vivre dans les montagnes à chasser des marmottes! Malgré la dimension imaginaire du récit, tout ce qu'on lit dans cette histoire pourrait arriver. J'ai même eu du mal à avancer ma lecture avant d'aller dormir car le roman me faisait me poser trop de questions! Le récit a été frappant de réalisme et malgré une avancée un peu lente à cause de l'anxiété que ça m'a causé, j'ai été captivée par l'histoire de Robert. Une histoire qui fait froid dans le dos!
Concernant ce fameux Paradoxe de Fermi, j'ai attendu le moment où il intervenait TOUT le long de l'histoire. Et quel plaisir quand c'est enfin arrivé! L'auteur nous offre un fabuleux débat entre plusieurs protagonistes passionnant !! Il aurait écrit 200 pages rien que de ça, j'aurais été la plus heureuse du monde haha. J'ai été séduite par cette toute petite partie au point qu'elle a été mon coup de coeur dans ce roman!
J'ai plus grand chose à vous dire sur cette histoire, parce que, 200 pages c'est très court! J'ai peur de vous en dire trop. Tout ce que je peux encore faire, c'est vous le conseiller vivement! La proximité que cette fiction a avec notre réalité transforme le récit en une histoire à la fois passionnante et inquiétante.
Il a l'air vraiment bien !
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup le design de ton blog ! Bisous
Kath du blog http://boookseverywhere.blogspot.fr